C'est le thème de la conférence de Monsieur Laurent RAVEZ *
le jeudi 20 mars 2014 à 20h30
à l'amphithéâtre de l'Institut des soins infirmiers, Hôpital Yves Le Foll, Saint-Brieuc
Nous attendons beaucoup aujourd’hui d’une médecine devenue scientifique et technicienne. Cette médecine s’est montrée performante et les médias ne manquent pas de célébrer ses nouvelles victoires; De fait elle a permis des progrès considérables dans le traitement des maladies, la guérison, la réparation. Mais elle nous fait parfois oublier que la maladie ne se réduit pas à un désordre ou à un dysfonctionnement de l’organisme.
La maladie, en effet, atteint la personne dans toutes les dimensions de son être et change ses rapports au monde, aux autres et à soi; c’est en ce sens que l’on peut dire de la maladie grave qu’elle est véritablement une crise existentielle. Elle interpelle en effet sur le sens de l‘existence, aussi bien et en premier lieu le malade que les soignants. Dès lors pour bien comprendre la maladie il faut bien comprendre ce qu’elle signifie dans l’histoire personnelle et singulière du malade.
Une approche qui se voudrait essentiellement scientifique, savante se montre en ce domaine insuffisante. La science exige l’objectivité, la compréhension du malade exige au contraire une attention particulière à sa subjectivité. De ce fait un problème se pose pour une médecine qui se voudrait scientifique: ne risque-t-elle pas de manquer l’essentiel, à savoir le malade ? Comment concilier dans la pratique deux approches qui nous semblent si opposées ? La médecine doit elle être une science ou un art ? En dernier lieu, à quelles conditions peut-on réaliser au mieux une bonne pratique du soin ?
Entrée: 5 € (gratuite pour étudiants et personnes sans emploi)
* Docteur en philosophie, il enseigne l’éthique des soins de santé et la psychologie en Faculté de Sciences et en Faculté de Médecine de l’Université de NAMUR. Il dirige le Centre Interfacultaire Droit, Ethique et Sciences de la Santé.