La pratique de l’éthique se rapporte aux conditions de la vie bonne et les questions éthiques concernent les conditions d’une existence proprement humaine. Si tel est bien le cas on peut penser que c’est dans les situations où l’humanité est en jeu que cette pratique de l’éthique devrait être la plus sollicitée. Or les situations où nous sommes confrontés à la maladie, au handicap, à la mort…sont de telles situations. C’est dans de telles situations que nous rencontrons en effet, quelques uns des problèmes éthiques les plus cruciaux, ceux-là même qui nous interpellent sur le sens que nous donnons à nos existences individuelles et collectives. C’est dans ces situations, où l’on a affaire à des personnes particulièrement fragiles et vulnérables, dans un environnement qui leur est le plus souvent étranger, que les risques de maltraitance sont les plus grands. Dans ces situations, de douleur et de grande souffrance l’on se trouve confrontés à une interrogation sur ce que peut signifier le respect de l’autre et la dignité de la personne humaine. La question : « que faire pour bien faire ? » est alors une question vive et d’autant plus redoutable que les grandes morales héritées du passé nous laissent sans réponses adéquates, adaptées aux situations particulières, et, parfois, radicalement nouvelles, auxquelles les soignants se trouvent aujourd’hui confrontés. ››»»
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